Les verrues sont des excroissances cutanées bénignes causées par une infection au papillomavirus humain (HPV). Ces lésions, bien que non graves, peuvent être gênantes et douloureuses. Voici tout ce que vous devez savoir sur leur origine, leur présentation clinique, et les options de traitement disponibles en cabinet médical de ville.

Comprendre les verrues : physiopathologie et épidémiologie

Les verrues résultent d’une prolifération anormale des kératinocytes, les cellules principales de l’épiderme, suite à une infection par le HPV. Ce virus, qui compte plus de 100 types, se transmet par contact direct avec une peau infectée ou indirectement via des surfaces contaminées.
Les microtraumatismes cutanés augmentent les risques d’infection. En France, environ 26% de la population est concernée par les verrues, notamment les enfants âgés de 5 à 15 ans. Les verrues vulgaires et plantaires sont les plus fréquentes. L’incidence diminue après l’adolescence, mais certaines tranches d’âge adulte restent touchées, en particulier les personnes exposées à des environnements humides (piscines, vestiaires).

Aspects cliniques et diagnostic

Les verrues peuvent apparaître sous différentes formes :
  • Verrues vulgaires : Nodules rugueux, bien délimités, de couleur gris pâle à brun, fréquents sur les doigts, coudes et genoux.
  • Verrues plantaires : Lésions épaisses situées sous les pieds, souvent douloureuses lors de la marche.
  • Verrues planes : Petites papules lisses et discrètes, localisées sur le visage ou les mains.
  • Verrues filiformes : Excroissances étroites, souvent sur le visage ou autour du cou.
Sous dermatoscope, les verrues vulgaires et plantaires montrent des capillaires thrombosés, visibles sous forme de points noirs caractéristiques.
Les verrues planes, elles, ont une surface lisse et uniforme.

Les traitements disponibles en cabinet médical

En médecine générale, plusieurs options de traitement permettent d’éliminer efficacement les verrues :

  1. Cryothérapie
    La cryothérapie consiste à appliquer de l’azote liquide sur la verrue pour la détruire par le froid. Cette méthode, simple et efficace, nécessite souvent plusieurs séances espacées de 2 à 3 semaines. Des effets secondaires transitoires comme des cloques ou des rougeurs peuvent survenir.

  2. Curetage manuel
    Le curetage est une méthode chirurgicale consistant à enlever la verrue à l’aide d’une curette. Réalisé sous anesthésie locale, il est réservé aux verrues volumineuses ou résistantes. Cependant, il peut entraîner des cicatrices et est utilisé avec prudence.

  3. Traitements topiques
    Les crèmes à base d’acide salicylique ou d’acide lactique sont appliquées quotidiennement sur la verrue. Ces substances exfolient la peau infectée, mais nécessitent plusieurs semaines de traitement.

  4. Laser à colorant pulsé (Vbeam)
    Cette technologie cible les vaisseaux sanguins alimentant la verrue, provoquant sa destruction progressive. Elle est particulièrement efficace pour les verrues résistantes, avec peu d’effets secondaires, bien que plusieurs séances soient nécessaires.

  5. Alternatives
    D’autres approches alternatives, comme les lasers CO2 ou l’immunothérapie, peuvent être envisagées pour des cas spécifiques, bien qu’elles soient moins courantes en médecine générale.

Conclusion

La prise en charge des verrues repose sur une évaluation personnalisée, tenant compte de leur localisation, de leur taille et de la réponse aux traitements précédents. Si vous êtes concerné par ce problème, n’hésitez pas à me consulter afin que nous puissions mettre en place un traitement qui vous convienne.
Grâce aux avancées médicales, il est aujourd’hui possible de venir à bout de ces lésions gênantes tout en minimisant les risques de récidive.
Vous pouvez prendre un RDV au 01 89 86 76 76.

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